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Un an après la création de l’Institut National CGT d’Histoire Sociale, le Comité Régional CGT du Limousin avec ses Unions Départementales, Unions Locales, Unions Syndicales et syndicats, a fondé, le 10 Aout 1983, l’Institut Régional CGT d’Histoire Sociale du limousin.


Dès l’origine, les premiers syndicalistes montraient l’importance de la conservation des traces de l’activité syndicale en prévoyant, dans les statuts de leur organisation, 3 responsabilités précises :

Présidente : Michèle BARACAT

Vice président : Yvon DELUCHAT

Trésorier : Marcel FARJAUDON

Mémoire Active : George CHALAIN, Marcel FARJAUDON, Yves FAGUET

L’Institut se fixe pour objectifs :

▪ Le collectage et le traitement d’informations et de documents de toute nature se rattachant à l’histoire sociale du Limousin (et plus particulièrement à l’histoire du syndicalisme) et leur exploitation à des fins de formation et de recherche historique;

▪ La mise en œuvre d’études, de recherches et de larges confrontations dans les domaines de son champ d’investigation;

▪ La contribution à l’information et à la formation des militants syndicaux, des travailleurs, des étudiants et de toutes organisations et organismes intéressés à l’histoire sociale.

Pour faire connaître ses travaux, réflexions, l’Institut publie « Mémoire Active », à raison de 2 numéros par an.

Pourquoi s’intéresser à l’histoire et particulièrement à l’histoire sociale?

Face à l’urgence, aux revendications, à l’obligation de répondre sans retard aux nombreuses sollicitations du quotidien, nos militant-e-s sont bousculé-e-s et parent au plus pressé. Pourtant il est important de s’accorder un peu de recul, un temps de réflexion.

Les revendications que nous défendons contre les attaques patronales ont une histoire : l’histoire de leur conquête car elles ont été acquises de haute lutte après des années de batailles contre celles et ceux-là même qui les remettent en cause au- jourd’hui. On peut d’ailleurs constater, qu’au fil des décennies, les arguments patronaux sont toujours les mêmes : la satisfaction des revendications va mettre à plat l’économie et la compétitivité des entreprises et, au final, se retournera contre les principaux intéressés.

Or, si l’on interroge l’histoire, on s’aperçoit qu’il n’en ait rien.

A la libération, le programme du CNR a été mis en place alors que le pays était exsangue. Ce programme de reconquête économique était porteur d’avancées sociales considérables : la sécurité sociale avec la couverture maladie, la retraite, la branche famille, le statut de la fonction publique…Cela a été possible en même temps que le redressement du pays et cela a permis l’avènement des « trente glorieuses » période de progrès, de prospérité et de plein emploi.

De même, en Mai 68, de nombreuses revendications ont été satisfaites, tant par le «constat de Grenelle», que dans les négociations d’entreprise qui ont suivies, le SMIC a été revalorisé de près de 30%.

Le retour progressif aux 40 heures sans perte de salaire a été obtenu sans que cela ne remette en cause notre économie.

Bien d’autres exemples pourraient être évoqués.

Ils sont utiles pour contrer, au quotidien, les arguties patronales pas aussi crédibles qu’elles n’y paraissent. De tout temps, le prétexte de la compétitivité a servi à masquer la recherche du profit maximum, jamais suffisant pour la finance.

La bataille syndicale a toujours été et reste plus que jamais une bataille pour la répartition des richesses créées et c’est toujours le rapport de force qui a imposé les avancées sociales comme les congés payés en 1936.

Notre exposition « du 19e siècle a nos jours : «regard croisé sur les luttes sociales en Limousin » la consultation régulière de nos brochures et de Mémoire Active, s’inscrivent dans ces quelques réflexions pour aider chacun à s’approprier l’histoire sociale afin de mieux maîtriser le présent.

 

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