Le 23 septembre 2015, la CGT organise une initiative nationale pour exiger le respect des libertés d’expression et d’actions syndicales qui touchent aussi bien les militant-es dans les entreprises et les services, les militant-es dans l’interprofessionnel que la remise en cause des hébergements des UL ou UD par les municipalités ou conseils départementaux.
Ainsi, le 23 septembre, partout en France, les organisations de la CGT sont appelées à organiser des initiatives : rassemblements, manifestations, conférences de presse… qui pourront déboucher sur des rencontres avec le Préfet afin d’exiger l’arrêt des atteintes aux libertés syndicales et de faire connaître les propositions de la CGT.
Un rassemblement aura notamment lieu à PARIS, Place de la République « symbole des libertés », puis une marche ira jusqu’au tribunal correctionnel pour accompagner 5 militants d’ERDF-GRDF. Ils subissent un acharnement judiciaire depuis plus de 2 ans. Le motif, leur participation à un rassemblement qui s’opposait au licenciement d’une mère célibataire !
Aujourd’hui, nous identifions une centaine de cas de criminalisation de l’action syndicale.
Cette journée doit donc être aussi l’occasion d’une demande d’audience auprès de la Ministre de la Justice afin de porter les exigences de la CGT, à savoir :
- Une loi d’amnistie pour toutes et tous les militants syndicalistes et associatifs ;
- La cessation des suites judiciaires face aux tentatives patronales ainsi qu’à celles de l’Etat de criminaliser l’action syndicale ;
- Le renforcement de la protection des militant-e-s syndicaux, agissant dans l’intérêt général des salarié-e-s dans le cadre d’actions collectives, en modifiant d’une part le Code Pénal et d’autre part, en supprimant le prélèvement d’ADN de tou-te-s les militant-e-s ;
- L’engagement de l’Etat d’assurer le respect des libertés syndicales en garantissant l’application du droit que ce soit dans le secteur privé ou public et en sanctionnant celles et ceux qui bafouent la
- Le renforcement de la loi pour garantir la pérennité de l’hébergement des organisations syndicales à titre gracieux par les collectivités
L’une des manières de combattre ces entraves aux libertés syndicales est de les rendre visibles en établissant un état des lieux précis des luttes et des résistances des salarié-e-s et des militant-e-s syndiqué-e-s victimes de discriminations et de répression syndicale.
Syndicalistes… pas voyous !
« Casser du militant », briser des élans sociaux, créer des peurs, menacer les Bourses du travail… la répression syndicale reste un des moyens patronal pour freiner le développement du syndicalisme. Ainsi, certains militantes et militants de la CGT, de par leur engagement, sont traités comme des délinquants. Ils sont trainés devant les tribunaux, dans des procédures de plusieurs années. Leur carrière est souvent brisée, leur vie bouleversée, leur famille affectée…
Les affaires judiciaires de Roanne, des « 5 d’EDF-GDF », l’inspectrice du travail à Annecy poursuivie par Tefal, de la Bourse du travail du Blanc-Mesnil, de Chartres, du Havre, de Villefranche-sur-Saône, de la Caisse d’Epargne de l’Ile de France… sont autant de preuves d’une volonté patronale et d’une partie du pouvoir judiciaire, de criminaliser l’action syndicale dans un contexte d’action collective (Grève, manifestation…).
Les sanctions en droit pénal, qui pèsent contre les militants syndicaux, traités comme des « voyous » par le patronat et certains procureurs, sont inadmissibles et n’ont rien à voir avec la réalité du fait syndical !
Pour la CGT, porter atteinte à un militant syndical, c’est porter atteinte à toute la CGT ! La lutte contre la criminalisation de l’action syndicale, s’inscrit dans la démarche générale de la CGT de lutte contre toutes les formes de discrimination.
En complément lire l’article de la NVO: syndicaliste: la citoyenneté à la barre des accusés