REMISE DE PETITIONS INTERVENTION 25 juin 2015
- Aujourd’hui, nous sommes réunis pour remettre une première partie des pétitions que nous avons faits signer dans les entreprises pour exiger la tenue d’une conférence sociale avec comme ordre du jour les salaires. Un ordre du jour basé sur les propositions de la CGT et partagé par les salariés qui ont signé cette pétition à savoir :
- la revalorisation des salaires et pensions ; l’augmentation du Smic, du point d’indice des fonctionnaires et des minimas sociaux de 10 % au 1er juillet 2015 ;
- l’égalité salariale femmes – hommes ;
- la reconnaissance des qualifications
En France, la répartition des richesses est de plus en plus inégale : salaires, pensions, minimas sociaux stagnent. La protection sociale en subie les répercutions directes, malmenée par une politique de bas salaires, de chômage et de cadeaux aux entreprises.
Des abus et des inégalités inadmissibles en démocratie !
- En 2014 alors que l’ensemble du patronat Français, européen, voire mondial nous dit être en crise, les 1200 plus grandes entreprises mondiales distribuaient aux actionnaires plus de 1200 milliards de dollars soit 133 milliards de plus qu’en 2013.
- Aujourd’hui 67 personnes dans le monde détiennent autant de richesse que 3.5 milliards d’individus
- 80% de la population de la planète soit 6 milliards de personnes se partagent les 5.5 % de la richesse que les nantis n’ont pas captés.
- En France, la rémunération des patrons du CAC 40 a augmenté de 10.1%
- 4% du CICE Crédit d’impôts reversés au secteur bancaire
- Quel cynisme de dire que les salariés sont des coûts pour l’entreprise quand certains présidents (Renault) de grandes entreprises gagnent près de 6 SMIC par jour
Dans un même temps, de réforme en réforme en 2014, le patronat français a obtenu des exonérations de cotisations sociales (30 milliards d’euros par an) notamment sur les bas salaires, les baisses de cotisations, des aides publiques de l’Etat (220 milliards d’euros. Les nouvelles annoncent gouvernementales français concèdent de nouveaux cadeaux au patronat, une nouvelle fois sans aucune contrepartie, ni contrôle, se sont ainsi, 2.5 milliards d’euros d’aides fiscales à l’investissement qui sont offertes.
Salariés, privés d’emplois, étudiants, retraités contrairement à ce qu’affirme le patronat, ce n’est pas le SMIC qui est trop élevé ! Ce sont les salaires qui sont trop bas et pour certains, trop proches du SMIC.
Les allègements de cotisations sociales, pour les salaires jusqu’à 3,5 fois le SMIC (2 300 euros), sont des véritables cadeaux octroyés au patronat par les gouvernements successifs depuis 1993 et bientôt renforcés par l’actuel gouvernement. Ils sont des scandaleuses « trappes à bas salaires ». Le patronat a tout intérêt à garder les salariés dans le créneau autour du SMIC pour se faire subventionner à bon compte par l’argent public (le nôtre…). Résultat : plus de 55 % des salariés reçoivent un salaire horaire inférieur à 1,6 SMIC.
Une réalité qu’il est possible et nécessaire de changer !
- 4 millions de personnes issus de ménage de travailleurs pauvres, salarié-es qui travaillent et vivent en dessous du seuil de pauvreté soit 987 euros pour 1 personne seule et 2 millions de personnes vivent avec moins de 800 € alors que le budget nécessaire pour vivre décemment est de 1424 pour une personne ou 3284 euros pour un couple avec 2 enfants,
- 7 euros d’augmentation nets par mois sur son salaire au SMIC, comme plus de 3 millions de salariés de notre pays !
- Un pouvoir d’achat du revenu disponible en recul de 0,9 % et de 1,5%, si on calcule par unité de consommation. C’est le plus important recul depuis 1984 !
- un salarié sur 50 cassé par le travail qui perçoit une rente pour une incapacité de travail égale ou supérieure à 10 %. (soit 1 200 000 personnes)
- L’espérance de vie en bonne santé est en régression 62 ans… Ce n’est donc pas la maille pour la retraite…
- Un salarié donne en moyenne 45 jours de son travail aux actionnaires de son entreprise chaque année contre 12 jours en 1981. Nous sommes le 3ème pays Européen qui distribue le plus de dividendes aux actionnaires.
La CGT propose des solutions fiables pour changer la donne !
- Le PIB repose pour 57 % sur la consommation des ménages ! Les statistiques le prouvent, la croissance suit l’évolution de la consommation. La Hausse des salaires et pensions est donc nécessaire pour réduire les inégalités sociales.
- Un salaire de croissance qui permet aux salariés de bénéficier du développement économique et des progrès de la productivité du travail et de la valeur ajoutée qu’elle crée. La France a l’un des taux de productivité dans les meilleurs au monde
- Un salaire minimum qui reconnait le travail effectué pour un salarié sans qualification et qui doit être suffisant pour une existence normale et digne. Les grilles de salaires au dessus de ce minimum doivent reconnaitre les qualifications et les évolutions de carrière.
- un salaire interprofessionnel qui s’applique à tout salarié travaillant en France, quelle que soit sa profession, son âge, son entreprise et sa nationalité.
- L’Egalité salariale permettrait de financer les régimes sociaux à hauteur de 10 milliards d’euros en 2020. La loi Rebsamen en cours empêchera toute possibilité de contrôle de cette question d’égalité de traitement dans les entreprises
- Des services publics Français est un système social issu du Conseil National de la Résistance indispensables pour garantir l’égalité de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire. Ils permettent une qualité de vie appréciée dans le monde entier… Pour preuve, la France est le deuxième Pays dans lequel, les Etats Unis privilégient l’implantation de ses entreprises, pour ces motifs.
La solution ne se trouve pas dans les projets de lois portés aujourd’hui par le gouvernement. Les lois dites Macron, de dialogue social ne sont porteuses que d’une chose, la casse des droits sociaux des salariés, ils n’ont rien à envier aux lois qui ont ravagées l’Angleterre sous Tatcher… Après le déni de démocratie qui est fait aux salariés en ne voulant pas mettre en place les élections prud’hommes, le gouvernement veut spolier les droits des salariés en reniant les droits de leurs représentants :
- Privation de moyens de fonctionnement,
- De moyens d’actions : disparition d’instances,
- De référence en expurgeant le code du travail de son contenu.
Nous sommes ici pour dire que nous sommes Pour l’ouverture d’un réel dialogue social partant des réalités concrètes des salariés et non du patronat !
Le manque de dialogue social n’est pas le fait des organisations syndicales de salariés, mais celui des organisations patronales qui n’ont jamais aussi peu ouvert de négociation par branche qu’en 2013 et 2014. Elles ont été diminuées par 2.
Parce que la CGT prend aujourd’hui ses responsabilités ! Oui elle est une organisation syndicale de contestation, mais elle est également la première force de proposition du pays, sur des bases économiques fiables, en tenant compte des réalités de chaque entreprise, bassin d’emploi, Région, pour répondre à l’équation périlleuse de la réponse aux besoins de tous.
Aussi, l’augmentation des salaires, pension et minima sociaux, le renforcement d’une couverture sociale, retraite, basé sur un système de solidarité intergénérationnelle, avec comme leïtmotiv recevoir selon ses besoins et cotiser selon ses moyens est primordiale. Un maillage cohérent, avec des moyens appropriés et le développement de services publics est essentiel. La santé, l’éducation, l’énergie, la communication, la sécurité du territoire sont notre bien à tous et ils doivent le rester et ou revenir dans le giron de l’ETAT.
Aussi, la CGT appelle tous les salariés du département à porter leurs revendications dans chacune de leur entreprise, dans leur service, comme les Fonctionnaires, salariés, de la croix rouge, de Legrand, de l’éducation nationale, Rectorat, Agents des Garderies de la mairie de Limoges, Agents du conseil régional, du CHU, de la Poste et du GRETA… Soyez vigilants, ne baissez pas la garde, restez mobilisés. Nous vous proposons d’ailleurs de venir continuer l’action au pique nique revendicatif qui a lieu devant L’ARS pour protéger notre système de santé.